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Libération

L’option proche-orientale d’Obama

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publié le 21 janvier 2009 à 11h04
(mis à jour le 21 janvier 2009 à 11h04)

Ce sera le plus rude de ses défis. Désormais président, Barack Obama va devoir «s'engager immédiatement dans le processus de paix proche-oriental». Il l'avait promis alors que les bombes pleuvaient encore sur Gaza et tout l'y oblige, maintenant, car il n'y a pas qu'Israël et la Palestine. De l'Egypte à l'Afghanistan, tout le grand Proche-Orient est une poudrière mais par où commencer ? Par l'Iran ? Tout le commanderait puisque la République islamique détient les clés d'une stabilisation régionale et marche à grands pas vers la bombe. Du jour où elle s'en approchera vraiment, la dissémination nucléaire échappera, alentour, à tout contrôle. Rien n'empêchera plus Israël de s'attaquer à un pays dont le Président veut le «rayer de la carte». Barack Obama peut d'autant moins tarder à chercher un modus vivendi avec les Iraniens qu'ils pourraient lui prêter la main contre Al-Qaeda et les talibans afghans, leurs ennemis communs, et qu'un accord avec Téhéran n'aurait pas que cet avantage. Il priverait, aussi, le Hamas et le Hezbollah d'armes et d'argent et permettrait, surtout, à l'Irak de trouver un équilibre interne entre sunnites et chiites - condition nécessaire d'un retrait des Etats-Unis. La logique commanderait de commencer par là mais, dans cette hypothèse, Barack Obama aborderait en demandeur les pourparlers qu'il entend ouvrir avec l'Iran. Ce ne serait pas la meilleure manière de les mener à bien mais que faire d'autre ?

Commencer par la Syrie ? Ce ne serait pas le p