L’ampleur des vingt-deux jours d’offensive israélienne à Gaza et le lourd bilan des victimes - plus de 1 300, dont 65 % de civils selon les services de santé de Gaza - ont relancé les accusations de «crimes de guerre» contre Tsahal.
Quels éléments fondent ces accusations ?
Les tirs meurtriers contre des écoles pleines de réfugiés, comme celle de l’ONU à Jabaliya (40 morts), ou contre l’hôpital de Gaza ont lancé la polémique. Amnesty International parle explicitement de «crimes de guerre»«crime contre l’humanité». Sa définition dans le droit pénal international est précise (lire ci-contre) mais laisse le champ libre à de larges interprétations. Ce n’est pas parce qu’il y a des morts de civils qu’il y a nécessairement crime de guerre. Ainsi les tirs de roquettes du Hamas sur les villes israéliennes sont d’incontestables crimes de guerre parce que visant délibérément des populations civiles pour tenter de faire le maximum de victimes. Une armée a en revanche le droit de riposter aux tirs qui la visent, y compris ci ceux-ci proviennent de bâtiments civils. «Quand le Hamas tire depuis une école ou un hôpital en utilisant la population comme bouclier, il commet un crime de guerre au regard du droit pénal international mais cela n’autorise pas pour autant une réponse automatique des forces israéliennes, qui constitue aussi un crime de guerre», explique Françoise Bouchet-Saulnier, juriste à Médecins sans frontières et auteur du Dictionnaire pratique du droit humanitaire (éd. La Dé