Rejetant les années Bush, Barack Obama a tenté dans son discours d’investiture de redéfinir et de réaffirmer une vision claire de l’avenir pour les Etats-Unis. Il a surtout appuyé son dessein de réunir le pays, toutes tendances politiques confondues.
«La question est de savoir si l'éloquence et la diplomatie d'Obama vont parvenir à contenir les divisions historiques profondes de ce pays, juge Richard Parker, professeur de sciences politiques à Harvard. Il a donné de nombreux signes montrant qu'il entendait mener une politique en harmonie avec l'opposition républicaine. Cela va être difficile à faire en regard du gouffre qui sépare ces deux partis.» «Obama va décevoir, prédit l'universitaire, car ce n'est pas possible, compte tenu de l'histoire des trois cents dernières années, de mener cette population dans la direction qu'il souhaite de manière rapide. Il possède d'énormes talents. La rhétorique est une arme puissante. Mais ce n'est pas un Dieu.»
«Négritude». «Barack Obama a fait référence aux Noirs qui ne pouvaient pas être servis dans les restaurants voilà soixante ans, et tous les Noirs, en entendant ça, ont su exactement à quoi il faisait référence. Cela résume en une phrase tout le chemin parcouru. Son discours était historique, universel même», juge pour sa part Wilbur Rich, un professeur de sciences politiques qui se trouvait au milieu de la foule, à Washington, pour écouter le discours du 44e<