Geert Wilders retourne au tribunal. Ce mercredi, la cour d'appel d'Amsterdam a ordonné au parquet d'engager des poursuites pour incitation à la haine et à la discrimination contre le député d'extrême-droite néerlandais, réalisateur du film anti-islam Fitna (discorde en arabe). La cour estime en effet «qu'il a été prouvé que des croyants musulmans ont été insultés par des comparaisons de l'Islam avec le nazisme faites par Geert Wilders».
Geert Wilders, 45 ans, fondateur et chef du Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150), avait mis en ligne en mars 2008 ce «documentaire» de 17 minutes, destiné à montrer ce qu'il considère comme le caractère «fasciste» du Coran, livre dont il a demandé l'interdiction et qu'il a comparé au «Mein Kampf» d'Hitler.
Des dizaines de plaintes avaient alors été déposées. Mais le parquet national des Pays-Bas avait annoncé le 30 juin 2008 que le film de Geert Wilders, comme ses déclarations à la presse en marge de sa diffusion, n'étaient pas de nature à justifier des poursuites. Le parquet avait estimé que les déclarations du député sur les musulmans s'inscrivaient «dans le cadre du débat public». Plusieurs plaignants avaient cependant fait appel.
Geert Wilders a réagi ce mercredi en qualifiant la décision de la cour d'«atteinte à la liberté d'expression». «Le leader du PVV est désormais poursuivi pour ses opinions et ses propos», peut-on lire sur le site internet de son parti, qui assure aussi qu'aux Pays-