Après la victoire, Evo Morales a proclamé la «refondation de la Bolivie» ce dimanche soir. La nouvelle Constitution, portée par le chef de l’Etat, a en effet été approuvée par référendum par environ 60% des votants, selon les chaînes de télévision. Toutefois le pays demeure coupé en deux, l’opposition de droite ayant rejeté fermement le texte dans cinq régions plus tentées par l’autonomie.
Visiblement satisfait, le premier président «indigène» de Bolivie a proclamé du balcon présidentiel la «fin de l'Etat colonial […] grâce à la conscience du peuple bolivien». «C'est la fin des immenses exploitations agricoles et des grands propriétaires», a-t-il lancé devant une foule joyeuse massée sur la place d'Armes. Cette constitution donne une place prépondérante aux communautés indigènes, à la justice sociale et au rôle de l'Etat.
Le texte, approuvé au niveau national par environ 60% des votes selon les derniers décomptes donnés dans la nuit de dimanche à lundi par les télévisions, est toutefois rejeté dans les cinq régions autonomistes de droite: Santa Cruz dans l’est, Tarija et Chuquisaca au sud, et Pando et Beni au nord.
A Santa Cruz, plus de 70% pour le non
Selon la chaîne Unitel, le oui l’emporte au niveau national par environ 60% contre 40% dans l’ensemble du pays mais le non l’emporte dans la région de Santa Cruz, la plus riche du pays, par plus de 70% des voix. Dans les régions andines, les plus pauvres du pays, le oui arrive largement en tête. Cette victoire permet à Morales d’entreprendre des