Le véhicule, frappé du sigle du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a été retrouvé au petit matin, moteur tournant et portières ouvertes, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Niamey, la capitale du Niger. A l’intérieur, trois téléphones portables, un appareil photo, un blouson. Rien n’avait été volé. Mais des trois hommes qui étaient à bord, nulle trace. Aucune revendication crédible, ni de demande de rançon publique. Depuis six semaines, le mystère reste entier. L’envoyé spécial de l’ONU au Niger, le Canadien Robert Fowler, son collaborateur et compatriote Louis Guay, et leur chauffeur nigérien se sont comme volatilisés.
Le dimanche 14 décembre, les trois hommes rentraient sur Niamey d'un déplacement «privé» lorsque leur véhicule a, vraisemblablement, été intercepté à la tombée de la nuit. Fowler et Guay avaient visité dans la journée une mine d'or exploitée par une société canadienne. «Ils ont été incroyablement imprudents ! affirme à Libération le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Niger, Mohamed Ben Omar. Ils n'ont informé personne de leur déplacement.» Etonnamment, Robert Fowler, qui fut ambassadeur à l'ONU (1995-2000) et vice-ministre de la Défense du Canada, circulait sans garde du corps. Pour le ministre de la Communication, l'affaire est entendue : «Il s'agit d'un enlèvement crapuleux.»
Rebelles touaregs. Le 13 janvier, s'exprimant publiquement et pour la premi