Menu
Libération

Le gouvernement sombre à Reykjavik

Article réservé aux abonnés
Islande • La coalition au pouvoir a démissionné, emportée par la crise et les scandales financiers.
publié le 27 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 janvier 2009 à 6h51)

Y a-t-il un capitaine pour conduire le navire Islande ? Hier à Reykjavik, le Premier ministre Geir Haarde a annoncé la démission «immédiate» de son gouvernement de coalition - Parti de l'Indépendance et sociaux-démocrates - au pouvoir depuis mai 2007. Une décision attendue depuis seize semaines par des Islandais, qui n'ont cessé de demander des comptes à leurs responsables depuis la faillite du pays, début octobre.

Cette démission plonge cette île de 313 000 habitants dans une situation politique d’exception. Comme le prévoit la Constitution en pareil cas, c’est au président de la République, sans pouvoir réel et particulièrement silencieux depuis le début de la crise, que revient le soin de nommer un nouveau chef de gouvernement. L’arbitrage s’annonce difficile. Mais il faut un gouvernement provisoire en attendant les élections anticipées du 9 mai.

«Casino». Hier, le président Olafur Ragnar Grimsson a cependant réussi à rassurer les Islandais en se montrant disposé à poser «les bases d'une nouvelle démocratie», allant jusqu'à évoquer un changement de Constitution.

Une majorité d’Islandais est aujourd’hui convaincue que le pouvoir en place a trempé dans les scandales financiers qui secouent le pays. Et reprochent aux sociaux-démocrates, associés au pouvoir depuis 2007, de n’avoir pas tiré la sonnette d’alarme.

A l'origine du désastre, les «Nouveaux Vikings», ces banquiers qui ont «joué au casino géant avec l'argent du pays», commente E