Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, devenu le principal opposant du président malgache, a annoncé ce matin qu'il "suspendait" avec effet immédiat les manifestations contre le régime, lors d'une intervention à l'antenne d'une radio malgache.
De son côté, le chef de l'Etat, Marc Ravalomanana, a appelé à "discuter" en mettant de côté "tout ego", pour régler la crise.
Aucun manifestant n'était visible en début de matinée dans les rues de la capitale, qui portait les stigmates des pillages qui ont accompagné les émeutes de la veille.
"On suspend le mouvement aujourd'hui (mardi). Tout le monde reste à la maison", a déclaré le maire, qui s'exprimait en langue malgache, à la radio privée Radio Antsiva. "Il n'y a pas de discussions ou dialogue aujourd'hui. Il faut d'abord juger le militaire qui a tué un de mes partisans", a-t-il ajouté.
Selon les partisans du maire, un manifestant a été tué lundi à Antananarivo en marge d'un rassemblement à l'appel du maire contre le régime de Marc Ravalomanana qui a dégénéré en émeutes.
S'exprimant également en malgache sur la même radio, Ravalomanana, a appelé au calme et au dialogue. "J'appelle les gens au calme. Il faut mettre de côté toute fierté, tout égo. Il faut discuter", a déclaré le chef de l'Etat. "Il y a déjà des rapprochements", a ajouté Ravalomanana, sans autre précision sur la nature de ces "rapprochements".
Lundi matin, les manifestants s'étaient à nouveau rassemblés sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache, à l'