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Libération

La droite s’espionne à Madrid

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Espagne. Le maire de la capitale aurait été fliqué par la présidente de région.
publié le 28 janvier 2009 à 6h51

«Cobo [premier adjoint à la mairie de Madrid, ndlr] sort de son domicile à 8 h 25 du matin en suivant son itinéraire habituel. Il occupe son poste de travail à 9 h 02. […] Le soir, il se dirige vers un restaurant de la rue Zorita, dans lequel entrent aussi sa femme et une fille très jeune. Nous demeurons dans la zone jusqu’à leur sortie, vers 0 h 50. Nous nous posterons en face de son domicile jusqu’à l’aube.»

Clans.Cet extrait n'est issu ni d'un polar ni d'un rapport de détective privé. Il a été publié par le quotidien El País, qui vient de révéler une affaire d'espionnage politique «de haut vol» entre dirigeants conservateurs de la capitale. Une affaire qui embarrasse considérablement le chef national de la droite, Mariano Rajoy. Lequel a annoncé une enquête interne sur «des faits d'une grande gravité» et a promis de faire tomber des têtes si les juges désignent des coupables. Car le tribunal supérieur de justice de Madrid a aussi ouvert une instruction sur ce possible cas d'espionnage, dont les protagonistes appartiennent à deux clans de la capitale.

Pour comprendre cette histoire d’espions tout droit sortie d’un film policier, il faut se figurer une lutte à mort fratricide au sein du Parti populaire, le PP, moribond après sa défaite aux législatives de mars 2008 contre le socialiste Zapatero.

Falot et sans consistance, Rajoy, le chef du PP, est sur un siège éjectable. Deux ténors briguent sa place, deux Madrilènes : le centriste Alberto Ru