Le rêve est de retour en Amérique. Avec les années Bush disparaît le temps des certitudes hasardeuses et de la peur. Une nouvelle relation transatlantique est possible. Barack Obama amène avec lui un enthousiasme qui a toujours fait la vitalité de la nation américaine.
Et en Europe ?
Nous venons de connaître un grand moment européen. Depuis quelques mois, sous l’impulsion du président de la République, nous avons montré que l’Europe pouvait agir autrement : au lieu de la résignation face à la violence dans le monde, l’engagement et la décision ont amené la paix en Géorgie et le cessez-le-feu à Gaza. Au lieu de l’impuissance face à la crise économique et financière, une réponse forte, coordonnée, affranchie des dogmes a permis d’éviter les faillites bancaires et la ruine des épargnants. L’Europe a su se placer à la hauteur de ses responsabilités internationales : elle a été la première à réagir face au réchauffement climatique ; elle ne cesse de défendre la création d’un Etat palestinien viable aux côtés d’Israël ; elle est présente en Afghanistan.
Contrairement aux idées reçues, l’Europe participe à la construction d’un nouvel ordre mondial. Elle en a la volonté, dans le cadre d’un partenariat transatlantique rénové proposé par Bernard Kouchner. Alors, quelles étapes lui reste-t-il encore à franchir pour s’imposer définitivement comme un continent politique, un continent qui pèse sur les affaires du monde et que l’Amérique respectera ?
L’Union européenne doit d’abord régler la q