Menu
Libération
TRIBUNE

Les vraies leçons de la mondialisation

Article réservé aux abonnés
par Kofi A. Annan, coprésident du forum de Davos de 2009.
publié le 28 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 28 janvier 2009 à 6h51)

Alors que les riches et les puissants de la planète arrivent à Davos, le monde nous apparaît comme un endroit déprimant et à l’avenir incertain. Chaque jour, les perspectives de l’économie mondiale paraissent plus sombres. Nous ne savons pas jusqu’où ira le ralentissement, ni combien de temps il va durer. Mais nous savons qu’il va s’accompagner de beaucoup de souffrance. Cependant chaque crise est porteuse de possibilités. Si nous avons le courage de tirer les leçons des dix-huit derniers mois et de les mettre en pratique au-delà de la sphère économique, nous pouvons établir de nouvelles bases afin de refaçonner le monde en mieux.

Car les origines de la crise vont au-delà de la faillite lamentable d’une gouvernance financière et de la négligence des avertissements des risques encourus. Des liens entre les économies se sont révélés qui, à l’évidence, n’étaient pas totalement compris et encore moins réglementés. On a parlé tant et plus de la mondialisation. Mais il est tout à fait clair qu’il y a eu une méconnaissance de ce que cela signifiait pour chacun de nous.

Nous avons appris à présent de manière décisive qu’aucun pays, aussi puissant ou prospère soit-il, ne peut maîtriser tout seul les forces de la mondialisation. Le manque de processus et d’institutions intégrés nécessaires pour gérer les risques et garantir les profits issus des bénéfices a également été dénoncé.

La crise actuelle a déjà conduit à une coopération internationale sans précédent. Il y a eu une action coordo