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Battisti aidé par «les services secrets français»

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Dans un entretien à un magazine brésilien, l'ancien militant italien d'extrême gauche affirme qu'ils l'ont soutenu dans sa fuite vers le Brésil.
Leftist Italian militant Cesare Battisti (L) is escorted by Brazilian federal police officers as he arrives in Brasilia March 19, 2007. Battisti, sentenced to life imprisonment in his country years ago for his activities with a left-wing group close to Italy's Red Brigades and fugitive since a prison break 26 years ago, was arrested on Copacabana Beach on Sunday. REUTERS/Jamil Bittar (BRAZIL) (REUTERS/Jamil Bittar)
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publié le 29 janvier 2009 à 17h01
(mis à jour le 29 janvier 2009 à 17h03)

L'ex-activiste italien d'extrême gauche Cesare Battisti a affirmé au magazine brésilien Istoe que des membres des services secrets français l'ont aidé à fuir la France, en 2004, pour se réfugier au Brésil.

Il assure également que l’épouse du président français, Carla Bruni Sarkozy, n’est pas intervenue pour que le Brésil lui octroie en janvier le statut de réfugié politique.

«Je pense que c'est un mensonge. Carla Bruni n'avait aucune raison d'intervenir en ma faveur», a-t-il déclaré dans cet entretien réalisé depuis sa prison de Brasilia et publié jeudi sur le site internet de Istoe.

Cesare Battisti, ancien responsable du mouvement des «Prolétaires armés pour le communisme» (PAC), avait trouvé refuge en France de 1990 à 2004, bénéficiant de la protection de l’ancien président socialiste François Mitterrand qui avait promis de n’extrader aucun Italien recherché pour terrorisme s’il renonçait à la lutte armée.

Mais le gouvernement français a décidé en 2004 de mettre fin à la «jurisprudence Mitterrand» et d'extrader Battisti vers l'Italie. «Il y avait un grand mouvement populaire, intellectuel en ma faveur. Il y avait aussi des fonctionnaires, dont je ne peux citer les noms, qui se sont impliqués envers nous, les réfugiés italiens. Ils avaient du mal à accepter que la France revienne sur la parole donnée», se rappelle Battisti dans cet entretien.

L'ex-militant affirme que, parmi eux, «il y avait des membres des services secrets (...)