«Ce n'est plus la Chambre des lords, mais la Chambre des whores (putes).»Le style du Sun est souvent épicé, mais même les quotidiens anglais plus pudiques se déchaînent depuis lundi contre la Chambre haute du Royaume, aux odeurs de naphtaline et, désormais, de corruption.
Selon le Sunday Times de dimanche, quatre lords auraient accepté des dessous-de-table pour tenter d'influencer des votes et des procédures. Le scandale «Lords à louer» fragilise d'autant plus Gordon Brown que les quatre pairs, pris presque la main dans le sac, sont des travaillistes - dont deux anciens membres subalternes de gouvernements Labour. Les journalistes du Sunday Times ont piégé leurs proies, aidés de micros cachés, en se faisant passer pour des représentants d'une entreprise de grande distribution étrangère supposément désireuse de s'installer en Grande-Bretagne mais inquiète d'un projet de réforme de la législation fiscale du commerce.
Règles. Dans une des retranscriptions des conversations publiées par le journal, lord Taylor of Blackburn propose son aide pour «discuter avec l'équipe parlementaire» qui rédige les amendements et évoque, avec force circonlocutions, la somme de 100 000 livres (110 000 euros) par an. «Vous devriez m'ouvrir l'appétit», dit-il à ses interlocuteurs. Puis, dans une conversation ultérieure : «Je travaillerai dans les règles, même si les règles parfois peuvent être contournées.» Les trois autre