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Libération

Obama s’indigne des bonus de Wall Street

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Alors que 18,4 milliards de dollars de primes ont été versés aux salariés de Wall Street, Barack Obama estime que «c’est honteux». Il demande «davantage de sens des responsabilités».
U.S. Vice President Joe Biden (L) follows President Barack Obama at the Treasury Department in Washington, January 26, 2009. REUTERS/Larry Downing (UNITED STATES) (REUTERS)
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publié le 30 janvier 2009 à 8h47
(mis à jour le 30 janvier 2009 à 8h51)

Barack Obama s'est emporté hier, comme jamais depuis qu'il est Président, contre les primes "honteuses" que les sociétés de Wall Street ont continué à verser à leurs employés en 2008 alors que les Américains en étaient de leur poche pour les maintenir à flot.

"Au moment où la plupart de ces institutions étaient près de s'effondrer et où elles demandent l'aide des contribuables pour les soutenir, et où les contribuables eux-mêmes sont dans une situation difficile parce que le système tout entier pourrait leur tomber sur la tête s'ils ne leur venaient pas en aide, c'est le comble de l'irresponsabilité, c'est honteux", a dit Obama.

"Et ce qu'il va falloir entre autres, c'est que les gens de Wall Street, qui demandent de l'aide, fassent preuve de retenue, de discipline et de davantage de sens des responsabilités", a-t-il ajouté.

Les autorités de l'Etat de New York (nord-est) ont indiqué mercredi que les établissements de Wall Street avaient versé 18,4 milliards de dollars de primes à leurs salariés l'an dernier.

C'est beaucoup moins que l'année précédente (32,9 milliards en 2007). La baisse est aussi la plus forte en pourcentage (44%) depuis 30 ans. Mais la somme reste la sixième de l'histoire en valeur absolue.

Les Américains "n'aiment pas l'idée que des gens creusent un trou plus profond alors qu'on leur demande (aux Américains) de le remplir", a dit Obama. Il s'indignait là du fait que le secteur financier avait bénéficié en 2008 de l'aide fédérale et en particulier d'un plan de 7