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Libération

L’Irak vote pour tourner la page

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Elections . Après une campagne calme, les conseillers provinciaux sont désignés samedi.
publié le 31 janvier 2009 à 6h51

Premier scrutin depuis les législatives de 2005, les élections provinciales, qui se tiennent samedi dans 14 des 18 provinces irakiennes, feront figure de triple test : sur la capacité des forces irakiennes à maintenir la sécurité dans un pays naguère ravagé par la guerre civile, sur la popularité du Premier ministre, Nouri al-Maliki, et sur la participation des sunnites - ils avaient largement boycotté la précédente consultation. Malgré les menaces, pas moins de 14 431 candidats se sont risqués à concourir pour les 440 sièges en lice dans ces conseils provinciaux, instances qui nomment les gouverneurs de provinces et gèrent l’administration locale.

Sans surprise, les groupes sunnites les plus radicaux ont lancé l'anathème sur ce scrutin, l'organisation Ansar al-Islam ayant assuré que les élections étaient «une création des infidèles qui n'a rien à voir avec l'islam». Jeudi, trois candidats et deux membres de la commission électorale ont ainsi été assassinés à quelques heures de la clôture de la campagne. En dépit de plusieurs autres attentats perpétrés les semaines précédentes, celle-ci s'est déroulée dans un climat relativement apaisé eu égard au contexte irakien.

Milices. La disparition, provisoire ou non, des terrifiants escadrons de la mort chiites, qui infestaient certaines provinces, y a aussi contribué. De même que l'affaiblissement des milices chiites, dont celle de Moqtada al-Sadr, qui tenaient encore récemment certaines grandes villes comme Bassora. Dif