Le maire de la capitale malgache Andry Rajoelina s'est proclamé, samedi devant quelques dizaines de milliers de partisans, en charge des affaires du pays, mais le président Marc Ravalomanana a réaffirmé dans la soirée être "le président de ce pays".
"Puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à partir d'aujourd'hui", a lancé M. Rajoelina, 34 ans, depuis la place du 13 Mai, lieu historique de la contestation malgache au coeur d'Antananarivo.
S'adressant à la presse, entouré de son gouvernement dans la salle du conseil des ministres, le président a dédaigné ces déclarations.
"Je reste président de ce pays et je fais le nécessaire pour développer ce pays", a affirmé M. Ravalomanana.
La situation était calme en province, a-t-il ajouté après s'y être rendu vendredi et samedi.
Interrogé sur d'éventuelles poursuites judicaires contre le maire, le président a répondu: "nous avons un ministère de la Justice et aussi une Haute cour constitutionnelle et je crois qu'ils vont prendre leurs responsabilités".
Le président a précisé qu'une délégation dirigée par le Premier ministre se rendra dimanche au sommet de l'Union africaine d'Addis Abeba.
Devant ses partisans, le maire a franchi une nouvelle étape dans son bras de fer avec le chef de l'Etat, annonçant son intention d'engager une procédure de destitution. "La demande du départ immédiat du président Ravalomanana sera déposée au Parlement pour suivr