L'Afghanistan promet d'être le premier casse-tête militaire de la nouvelle administration américaine, qui devrait arrêter prochainement une nouvelle stratégie à l'égard de ce pays en passe de retomber dans le chaos. Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, ainsi que le chef d'état-major interarmées, l'amiral Michael Mullen, doivent envoyer «dans les prochains jours» leurs recommandations à Barack Obama, qui a averti qu'il allait prendre «des décisions difficiles».
«En train de perdre». Richard Holbrooke, le diplomate de haut vol nommé par le président Obama «émissaire spécial» pour l'Afghanistan et le Pakistan, doit se rendre dans la région dès la semaine prochaine. Mais il se rendra d'abord mardi à Munich, en Allemagne - en compagnie du vice-président Joe Biden et du conseiller d'Obama à la sécurité nationale, James Jones - pour assister à une conférence internationale sur la sécurité. L'objectif est de définir, avec les pays européens, une approche concertée. Les attaques des talibans se sont en effet multipliées depuis un an en Afghanistan et sont souvent lancées du Pakistan, qui sert de sanctuaire aux guérilleros. Selon Anthony Cordesman, du Centre d'études international et stratégique, Robert Gates et le président Obama «comprennent parfaitement que [nous sommes] en train de perdre en Afghanistan».
Mais quelle stratégie Obama va-t-il adopter ? Pour Gates, les efforts de démocratisation du pays et d'aide économique doivent passer au seco