Le lancement a eu lieu lundi soir, selon l'agence officielle Irna. L'Iran a donc apparemment réussi à placer en orbite son premier satellite à l'aide de sa fusée Safir-2. Ce satellite, baptisé Omid ("Espoir"), serait de fabrication 100% iranienne. Il a pour objectif, selon l'agence officielle, «d'avoir des communications avec une station à terre pour effectuer des mesures d'orbite et de télémesure».
L'Iran avait annoncé le 17 août dernier avoir procédé au lancement avec succès de sa fusée Safir ("ambassadeur"). «La fusée est capable de placer un satellite léger en orbite basse à une distance minimale de 250 km de la Terre et maximale de 500 km», avait affirmé la télévision d'Etat, sans citer de source. Pour Téhéran, ces projets n'ont aucune visée belliciste.
Inquiétude concernant le programme spatial iranien
La République islamique avait ensuite expliqué fin novembre avoir procédé avec succès au lancement de sa deuxième fusée spatiale, Kavoshgar-2, et à la récupération d'une sonde qu'elle transportait. Les deux fusées semblent dérivées du missile balistique Shahab-3, le plus performant dans son arsenal, avec une portée déclarée de près de 2.000 km.
Cet engin, issu du No-dong nord-coréen, peut théoriquement frapper Israël et le sud-est de l'Europe. Les Occidentaux ont critiqué le programme spatial iranien, dont ils craignent qu'il serve avant tout à l'Iran à développer ses capacités de frappe balistique. Si la mise en orbite d'Omid est confirmée, l'Iran serait le deuxième pays de la région, après Isr