Des centaines de milliers de civils tamouls sont toujours pris dans les combats qui font rage dans le nord-est du Sri Lanka. L'armée tente de s'emparer des derniers territoires contrôlés par les Tigres de libération de L'Eelam tamoul (LTTE), le mouvement indépendantiste qui, après trente ans de conflit, semble sur le point d'être anéanti. Entre 150 000 et 300 000 personnes sont coincées avec les rebelles dans une zone de 300 km2 dans le district de Mullaittivu, sur la côte nord-est de l'île, encerclée par les forces régulières. Des familles, issues pour beaucoup des districts voisins, ont fui vers l'Est au fur et à mesure que l'armée enfonçait les lignes de défense du LTTE, avant de se retrouver piégées entre la ligne de front et la mer.
Après l'accalmie qui a suivi la trêve décrétée par le président Mahinda Rajapakse, les bombardements ont repris, dimanche. Alors que l'armée affirme avancer pour «sauver les civils», les tirs de mortiers ont également touché le petit hôpital de Puthukkudiyiruppu, faisant au moins neuf morts et une quinzaine de blessés.
Evacuation. «La situation devient critique», souligne Sophie Romanens, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la seule organisation encore présente dans la région après que le gouvernement a ordonné l'évacuation de toutes les ONG, en septembre. «Ces populations ont été déplacées à plusieurs reprises ces derniers mois, et n'ont plus aucune ressource. Il est essentiel qu