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Libération

Bataille de destitutions à Antananarivo

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Madagascar. Le Président et le maire de la capitale s’affrontent.
publié le 4 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 février 2009 à 6h51)

Quoi de mieux qu'une destitution pour répondre à une tentative de destitution ? Lundi, le jeune maire de la capitale de Madagascar, Andry Rajoelina, 34 ans, annonçait devant ses partisans place du 13-Mai à Antananarivo le dépôt d'une demande de destitution du président malgache, Marc Ravalomanana. «Ce soir, avait-il déclaré devant un groupe de près de 2 000 manifestants, je déposerai la demande de destitution du Président. Nous allons suivre la procédure légale et nous allons attendre la décision de la Haute Cour constitutionnelle.» Selon lui, le Président aurait à plusieurs reprises bafoué la Constitution malgache, notamment en restreignant les libertés fondamentales et en vendant des terres à des sociétés étrangères.

La réponse du pouvoir ne s'est pas faite attendre : hier en milieu d'après-midi, celui que ses partisans surnomment «Andry TGV», en raison de son caractère fonceur et de sa fulgurante trajectoire politique, a été officiellement démis de ses fonctions par le ministère de l'Intérieur. Un peu plus d'un an après son élection surprise (avec 63 % des suffrages) face au candidat du parti présidentiel, Andry Rajoelina est remplacé par un administrateur provisoire, Edmond Rakotomavo, et par un PDS (président de délégation spéciale, sorte de superpréfet de région), Guy Rivo Randrianarisoa. Ces deux hommes proches du président Ravalomanana auront pour mission de gérer provisoirement la commune. «Le PDS aura comme responsabilité d'assurer la marche de