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Libération
Interview

«Les gens exigent d’être impliqués»

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Andrew Rasiej, du site Techpresident.com, analyse l’usage novateur d’Internet par Obama :
publié le 4 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 février 2009 à 6h51)

Andrew Rasiej est le fondateur du Forum pour la démocratie individuelle, un site Internet observant les interactions entre politique et technologie. Il a aussi créé Techpresident.com, qui passe en revue l’usage d’Internet dans les campagnes présidentielles et par la Maison Blanche.

L’administration Obama a-t-elle lancé une nouvelle ère de démocratie participative grâce à l’Internet?

Avant Obama, l’Internet était déjà un moyen pour les citoyens de s’engager et de participer ! Mais l’équipe d’Obama est la première dans l’histoire qui a été capable d’appréhender ce phénomène et d’en tirer avantage. L’Internet est en train de changer nos sociétés en créant des outils et des plateformes pour connecter les gens entre eux. ça a eu pour effet de donner aux citoyens le pouvoir d’obtenir de leurs élus qu’ils rendent des comptes et réagissent à leurs opinions. C’est comme une vague géante sur laquelle l’équipe d’Obama a appris à surfer.

Obama a emporté l’élection en mobilisant 13 millions de militants grâce au Net. Devenu président, comment va-t-il utiliser l’Internet?

Il est effectivement relativement facile d’organiser des électeurs pour se faire élire, mais c’est plus difficile de faire participer 13 millions de militants à l’élaboration de politiques et de textes législatifs. Obama est parvenu à mettre sur pied le plus grand réseau de citoyens dans l’histoire d’un pays démocratique. Il peut désormais demander à ces citoyens de dialoguer avec leurs dirigeants locaux, membres du Congrès et sénateurs, afin de l’aider à faire voter son programme. Il peut aussi leur demander de lui donner directement des idées et de réagir à ses actions. C’est la nature de l’Internet d’être un média à deux sens, et Obama a bel et bien l’i