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Libération

Obama retrousse ses manches

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publié le 4 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 février 2009 à 6h51)

Rarement président américain aura pris autant de décisions en si peu de temps, tant sur le plan intérieur qu’à l’international. Décryptage des mesures les plus emblématiques de ce président hyperactif, qui se trouve face à une crise économique sans précédent et qui semble bien décidé à honorer la promesse de changement qui fut la sienne durant toute la campagne.

Guantanamo et la torture

Son geste le plus applaudi a été d'ordonner, le 22 janvier, la fermeture du camp de détention de Guantanamo Bay (250 détenus) dans un an et d'interdire la torture en réaffirmant le respect des conventions de Genève. Il a repoussé à plus tard les décisions les plus difficiles, sur la manière dont seront traité la quinzaine de prisonniers impossibles à juger mais trop dangereux à libérer, et n'a pas évoqué le sort des centaines d'«ennemis combattants» détenus en Afghanistan. Il a demandé aux juges des tribunaux d'exception d'interrompre leurs procédures (l'un d'eux a refusé) et ordonné la fermeture des centres de détention secrets de la CIA dans le monde. Il n'interdit pas toutefois à l'agence de renseignement d'expédier des détenus dans leur pays (rendition), assurant simplement qu'ils ne seront pas renvoyés si le pays d'accueil pratique la torture. Il laisse également ouverte la possibilité pour la CIA d'utiliser des protocoles d'interrogatoire spéciaux.

Le monde musulman

Pour le président américain, qui a pour deuxième prénom Hussein, la réconciliation avec le monde mu