Pour le 30e anniversaire de la révolution islamique, le régime iranien se devait de frapper un grand coup. Il l'a fait hier en annonçant avoir placé en orbite, la nuit précédente, son premier satellite à l'aide d'une fusée Safir-2. Ce satellite de recherche et de télécommunications, baptisé Omid («espoir»), est à 100 % de fabrication iranienne, a indiqué l'agence officielle Irna. «Avec l'aide de Dieu et de notre désir de justice et de paix, la présence de la république islamique est enregistrée dans l'espace», s'est exclamé le président Mahmoud Ahmadinejad.
Jusqu'à présent, les capitales occidentales avaient toujours été très prudentes sur les performances balistiques de Téhéran. Ce n'est visiblement plus le cas. Londres et Washington ne cachaient pas hier leur grande inquiétude. «Ce test souligne et illustre nos profondes préoccupations sur les intentions de l'Iran», a déclaré le sous-secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Bill Rammell. Ce lancement «pourrait aboutir au développement d'un missile balistique», a ajouté un porte-parole du département d'Etat américain, Robert Wood.
«Inquiet». La Maison Blanche a été encore plus ferme hier soir : les Etats-Unis utiliseront «tous (les) éléments de (leur) puissance nationale» pour faire face aux différents défis posés par l'Iran, a précisé un porte-parole de Barack Obama. Paris, enfin, s'est déclaré «inquiet», remarquant que la technologie empl