«Le Président a abandonné son attitude arrogante, qui veut que son cercle de chers amis puisse s'abstenir de respecter les principes élevés avec lesquels il nous sermonne depuis deux ans», raillait hier l'éditorialiste du New York Times, Maureen Dowd. Barack Obama s'est en effet confondu en excuses mardi après que son mentor et ami, l'ex-senateur Tom Daschle, a honteusement retiré sa candidature au poste de secrétaire à la Santé après qu'on a découvert qu'il avait omis de payer plus de 120 000 dollars d'impôts pour l'usage d'une Cadillac avec chauffeur offert par un industriel.

«Erreur». La contrôleuse du Budget, Nancy Killefer, a également renoncé à son poste pour les mêmes raisons, tandis que le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, avait lui aussi «oublié» de payer tous ses impôts. «C'était une erreur, a reconnu Obama. Je crois que je me suis planté et j'accepte cette responsabilité.»

La crédibilité du Président, qui avait annoncé une nouvelle ère d’intégrité et édicté des règles éthiques strictes est de fait sérieusement écornée. Beaucoup lui reprochaient déjà d’avoir choisi un lobbyiste proche de l’industrie de l’armement pour remplir le poste de secrétaire adjoint à la Défense. Un ancien lobbyiste pour Goldman Sachs a aussi été choisi pour seconder Geithner au Trésor.

Pas de rechange. Censé mettre en œuvre l'importante réforme du système de santé américain, Tom Daschle, à qui Obama doit en partie son élec