Persuadé qu'il est sur le point d'éliminer définitivement la rébellion des Tigres tamouls, le gouvernement sri-lankais a refusé vendredi toute négociation sur les conditions de leur reddition. «Rien ne pourrait être plus ridicule que cela, a déclaré le secrétaire à la Défense, Gothabaya Rajapakse, au journal local The Island. Seule une reddition sans condition pourrait mettre un terme à l'offensive» que mène l'armée contre la dernière enclave tenue par la guérilla, dans le nord-est de l'île, où se trouvent des centaines de milliers de civils.
«Fuir l'hôpital». Selon Colombo, toute trêve serait en effet «préjudiciable aux efforts en cours pour éliminer le terrorisme», en permettant aux Tigres de se réorganiser au moment où ils sont plus affaiblis que jamais. Cette déclaration constitue une réponse claire aux médiateurs et aux bailleurs de fonds du Sri Lanka (Etats-Unis, UE, Japon et Norvège) qui, inquiets pour les populations civiles, avaient appelé mardi les Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) à «discuter avec le gouvernement […] des modalités pour mettre fin aux hostilités, dont le dépôt de leurs armes et la renonciation à la violence». Dans la foulée, Londres et Washington avaient plaidé pour un «cessez-le-feu temporaire» afin de pouvoir évacuer les civils qui se trouvent dans la zone de Mullaitivu, sur la côte nord-est, où les combats ont fait des centaines de morts.
En vain puisque le seul hôpital enco