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Avigdor Lieberman, «tsar» populaire des ultranationalistes

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Israël. Son parti, Israël Beiteinou, pourrait devenir incontournable à l’issue des législatives.
publié le 7 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 février 2009 à 6h51)

On le surnomme le «tsar», ce qui amuse plutôt cet ex-ressortissant de la défunte Union soviétique. C'est un fort en gueule qui accuse le gouvernement israélien de «ne pas avoir fini le travail» à Gaza et prétend être le seul «à comprendre ce qui se passe dans la tête des Arabes». A quelques jours des législatives, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, à la tête du parti Israël Beiteinou («Israël, notre maison») apparaît comme le grand phénomène de la campagne électorale.

Alors qu’à la veille de l’opération «Plomb durci» à Gaza, il n’était crédité que de 11 à 12 sièges au Parlement, le parti de cet ancien ministre, originaire d’ex-URSS, obtiendrait, selon les derniers sondages, de 18 à 19 sièges, sur 120 au total. Israël Beiteinou deviendrait ainsi la troisième formation politique du pays, devançant le Parti travailliste dirigé par le ministre de la Défense, Ehud Barak. Ce dernier, crédité de 14 à 17 sièges, ferait le plus mauvais score de son histoire. Mais la percée de Lieberman se fait aussi au détriment du Likoud (droite) mené par Benyamin Nétanyahou dont l’avance sur le parti centriste Kadima se réduit dans les sondages : il est crédité de 25 à 27 sièges contre 22 ou 23 pour le parti de Tzipi Livni.

Videur. Originaire de l'ex-République soviétique de Moldavie, d'où il a émigré en 1978 à l'âge de 20 ans, Avigdor Lieberman, 50 ans et père de trois enfants, ne s'est jamais départi de son accent russe. Il fume le cigare et est aisément recon