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Libération

La police tire sur les manifestants à Madagascar

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Au moins 28 personnes ont été tuées samedi à Antananarivo. Les partisans du maire déchu de la capitale marchaient vers les bureaux du président de la république.
A man lays dead in the streets after shots from Madagascar President Marc Ravalomanana's offices in Antananarivo on February 7, 2009. At least five people where shot dead after a demonstration by supporters of the mayor of Antananarivo, Andry Rajoelina, who marched to the office of the president and were dispersed with gun shots. A group of supporters of opposition leader Andry Rajoelina started marching towards one of President Marc Ravalomanana's offices after facing off with security forces for an hour. AFP PHOTO/Walter ASTRADA (AFP)
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publié le 7 février 2009 à 13h45
(mis à jour le 8 février 2009 à 2h21)

Nouvelle étape, sanglante, dans le bras de fer opposant le maire d'Antananarivo au président malgache. Le premier, Andry Rajoelina a créé samedi une «Haute Autorité de transition» dont il a pris la tête lors d'une manifestation au cours de laquelle 28 personnes ont été tuées par la police. «Dans les trois principaux hôpitaux de la ville, on a recensé 28 morts et 212 blessés», a déclaré à l'AFP le capitaine Lala Rakotonirina, chef du service des relations publiques du commandement de la gendarmerie nationale.

Des policiers anti-émeutes ont tiré sur un groupe de partisans du maire déchu de la capitale de Madagascar qui se dirigeaient vers un des bureaux du président Marc Ravalomanana.

Ces derniers arrivaient de la place du 13-Mai, lieu historique de la contestation politique situé au coeur d’Antananarivo, où au moins 20.000 personnes avaient assisté à un nouveau rassemblement de l’opposition.

«Vu le vide institutionnel relatif à la procédure de destitution du président (…), Andry Rajoelina est nommé président de la Haute Autorité de transition», avait déclaré à la tribune une proche du maire. Rajoelina avait ensuite nommé «son» Premier ministre, Roindefo Monja, un homme politique de Tulear (sud-ouest). Ce dernier sera chargé d'un «gouvernement d'unité nationale où toutes les régions seront représentées», avait déclaré Andry «TGV», le surnom que lui ont donné ses supporters pour son caractère fonceur.

«Si l'Assemblée nationale n'arri