Le vice-président Joe Biden s'est engagé samedi au nom de l'administration Obama à adopter un «ton nouveau», après les années Bush, avec les autres pays, à commencer par l'Iran et la Russie.

«Je viens en Europe au nom d'une nouvelle administration déterminée à instaurer un ton nouveau, non seulement à Washington, mais aussi dans les relations de l'Amérique avec le reste du monde», a dit Biden, prononçant en Europe, à l'occasion de la conférence annuelle de la sécurité à Munich, son premier grand discours de politique étrangère et de sécurité.

Pour illustrer son propos devant son auditoire, au premier rang duquel la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy et le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov, il a proposé un nouveau départ à l'Iran et à la Russie fondé sur le donnant-donnant. «Notre administration est en train de réexaminer notre politique vis-à-vis de l'Iran, mais voici ce qui est clair: nous serons prêts à parler», a dit Biden. «Nous serons prêts à parler à l'Iran et à lui donner un choix très clair: maintenez le cap actuel et vous connaîtrez pression et isolement; renoncez à poursuivre votre programme nucléaire illicite et à soutenir le terrorisme, et vous recevrez d'importantes contreparties», a-t-il dit.

«Nous allons pratiquer le dialogue. Nous allons écouter. Nous allons consulter. L'Amérique a besoin du reste du monde tout comme, je crois, le reste du monde a besoin de l'Amérique»,