Au moins 28 morts, dont vingt soldats et huit civils, et 45 blessés. C'est le dernier bilan d'un attentat suicide perpétré ce lundi contre un camp de réfugiés tamouls dans la zone de guerre dans le nord du Sri Lanka. L'attaque est imputée aux rebelles des Tigres tamouls par un porte-parole de l'armée sri-lankaise.
Selon l'armée, l'attaque a été menée par une femme kamikaze des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) dans un camp situé près de Visuamadu, un secteur dont l'armée a récemment pris le contrôle dans le nord-est de l'île. La kamikaze a activé sa charge alors que les militaires la fouillaient à l'extérieur du camp, a précisé le général Udaya Nanayakkara.
Au terme de 37 années de conflit, l'armée de Colombo mène son offensive finale contre les LTTE, acculés dans un triangle de 100 km2 de jungle dans le nord-est de l'île. Quelque 12.000 civils tamouls ont fui depuis cinq jours la zone de guerre, alors que 100.000 seraient retenus pour servir de «boucliers humains» aux insurgés, a également affirmé l'armée.
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De leur côté, l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estiment qu'environ 200.000 résidents tamouls seraient coincés en zones de guerre et que «plusieurs centaines» ont été tués depuis le 1er janvier. Les assertions de l'armée ou des Tigres sur le sort des civils, de même que sur les mouvements de populations ou les récentes percées revendiquées par l'armée en territoire rebelle, sont