Menu
Libération
PORTRAIT

Barak, le soldat qui n'est jamais devenu politicien

Article réservé aux abonnés
Israel's Defence Minister Ehud Barak speaks during a conference in Tel Aviv February 5, 2009. Barak, head of the centre-left Labour Party, and Foreign Minister Tzipi Livni, chairman of the ruling, centrist Kadima party, are candidates for the prime minister's post in Israel's Feb. 10 election. Opinion polls forecast victory for right-winger Benjamin Netanyahu of Likud. REUTERS/Gil Cohen Magen (ISRAEL) (REUTERS)
par
publié le 9 février 2009 à 19h51
(mis à jour le 9 février 2009 à 19h53)

Considéré comme un fin stratège et un soldat courageux, le travailliste Ehud Barak peine à convaincre les Israéliens de lui donner une seconde chance d’être premier ministre. L’offensive à Gaza, qu’il a préparée de bout en bout en tant que ministre de la Défense, a pourtant fait un temps oublier la déception causée lors de son bref mandat - un an et demi - à la tête du gouvernement.

Mais l’échec du sommet de Camp David en juillet 2000 avec Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne, et le président américain Bill Clinton, colle à la peau de ce petit homme rondouillard de 66 ans. Deux mois plus tard, éclatait la deuxième Intifada et sa cohorte d’attentats suicide dans les plus grandes villes du pays, un comble pour Barak qui se présentait comme un «Monsieur sécurité», l’héritier d’Yitzhak Rabin et le soldat le plus décoré du pays.

Neuf ans après, Barak est à nouveau perçu en Israël comme un vrai professionnel de la guerre, d’autant qu’il a su effacer la prestation de son prédécesseur au ministère de la Défense, Amir Peretz, lui aussi travailliste, jugée lamentable durant la guerre du Liban de 2006.

Depuis l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, Barak fait valoir que le coup sévère porté au mouvement islamiste Hamas entre le 27 décembre et le 18 janvier, le qualifie pour être le premier ministre idéal. Mais la presse israélienne l’a, elle, déjà couronné prochain ministre de la Défense d’un gouvernement d’union nationale dirigé par Benjamin Nétanyahou.

Natif d’un k