La manière et les mots tranchent radicalement avec ceux de l'ère Bush. Vieux routier de la politique étrangère américain, le vice-président, Joe Biden, a su illustrer lors de la 45e Conférence annuelle sur la sécurité à Munich «le ton nouveau» de la nouvelle administration Obama, la fin des «mentalités du tout ou rien et des idéologies rigides», la prééminence de la diplomatie sur la force. «Nous allons pratiquer le dialogue. Nous allons écouter. Nous allons consulter. L'Amérique a besoin du reste du monde tout comme, je crois, le reste du monde a aussi besoin de l'Amérique», a expliqué Biden. C'est une main tendue mais Washington maintient ses exigences.
«Très clair». Le cours nouveau investit les dossiers les plus chauds. «Notre administration est en train de réexaminer la politique menée vers l'Iran mais voici ce qui est clair : nous serons prêts à parler», a expliqué le vice-président américain tout en soulignant que les Etats-Unis maintiennent leurs exigences d'arrêt du programme nucléaire iranien qui pour Washington, comme pour Londres ou Paris, a des buts militaires. Le lancement la semaine dernière d'un satellite par Téhéran a encore alimenté les craintes car la République islamique montre qu'elle aura aussi les vecteurs pour ses armes nucléaires. Les propos de Joe Biden s'inscrivent dans cette logique : «Nous serons prêts à parler à l'Iran et à lui donner un choix très clair : maintenez le cap actuel et vous co