L'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, s'est taillé une réputation d'«homme fort» prêt à expulser les Arabes qui ne prêteraient pas allégeance à Israël. Jugé «fasciste» et «dangereux» par ses détracteurs, il promet aussi d'en finir avec les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza, un objectif que n'a pas réalisé, selon lui, la dernière guerre. Un argument qui porte: à en croire les derniers sondages, son parti Israël Beiteinou («Israël est notre maison») deviendrait la troisième force politique du pays, devant les travaillistes.
En quelques semaines, cet homme de 50 ans, né en Moldavie, le visage bordé d'une barbe grise bien taillée, au lourd accent russe, est devenu le trublion des élections, en s'attirant une partie de l'électorat du Likoud. Inquiet de cette tendance, ce dernier lui aurait déjà promis un ministère «important».
C'est l'offensive israélienne à Gaza, et ses suites, qui l'ont propulsé dans les sondages. Depuis la fin des combats, il accuse le gouvernement «d'avoir empêché l'armée de finir le travail» dans le territoire. Mais le fonds de commerce d'Avigdor Lieberman reste les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés en Israël après sa création en 1948, aujourd'hui 20% de la population. Une «cinquième colonne» potentielle, selon lui.
Une de ses idées phare est un échange de territoires peuplés d'Arabes israéliens contre des parties de Cisjordanie. Laïc, Lieberman n'est pas un partisan du grand Israël, du