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PORTRAIT

Nétanyahou: le retour de l’éternel enfant terrible

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Israel's Likud party leader Benjamin Netanyahu holds up a ballot for the Likud as he addresses supporters in the northern city of Haifa February 8, 2009. With his poll lead narrowing ahead of Tuesday's parliamentary election, right-winger Netanyahu stressed Israelis' fears of Arab attacks and said government plans to trade land for peace were doomed to failure. REUTERS/Baz Ratner (ISRAEL) (REUTERS)
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publié le 9 février 2009 à 19h46
(mis à jour le 9 février 2009 à 19h47)

Faucon, mais s’affichant pragmatique, ultra-libéral convaincu malgré la crise, Benjamin Nétanyahou, 59 ans, incarne l’espoir de la droite israélienne. «L’illusionniste», comme l’appelaient ses détracteurs au début de sa carrière, il est le mieux placé, selon les sondages. Au fur et à mesure qu’approche la date du scrutin, s’estompe le souvenir de la cuisante défaite de son parti, le Likoud, aux dernières législatives de mars 2006 face au Kadima centriste d’Ehud Olmert.

Pourtant, si le cheveu a blanchi et les traits se sont légèrement alourdis, rien chez «Bibi» n’a changé sur le fond, si ce n’est son discours qui se veut plus modéré. Dix ans après avoir perdu son poste de premier ministre (1996-99), il rejette encore un retrait de la Cisjordanie, une partition de Jérusalem et un Etat palestinien jouissant des attributs de la souveraineté.

Mais le thème cher à la droite du «Grand Israël» et de la colonisation en Cisjordanie, source potentielle de tensions avec la nouvelle administration de Barack Obama, est relativement mis en sourdine. Farouche opposant aux accords israélo-palestiniens d’Oslo (1993), il avait été contraint de céder aux pressions américaines en concluant deux accords avec Yasser Arafat, chef de l’OLP, lorsqu’il était premier ministre.

La guerre à Gaza contre le Hamas et la reprise des tirs de roquettes palestiniennes a été l'occasion pour lui d'exploiter le sentiment de «travail inachevé» qui grandit au sein de l'opinion. «Bibi» critique à tout va la «politiq