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grand angle

Sous les roquettes, la droite

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A Ashkélon, ville côtière au sud de Tel-Aviv touchée par les tirs du Hamas, la population se radicalise et se tourne vers Israël Beiteinou, parti de l’ultranationaliste Avigdor Lieberman.
publié le 9 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 9 février 2009 à 6h52)

Ashkélon, ville provinciale d’Israël à quinze kilomètres de Gaza. On y vote à droite, de plus en plus à droite. Surtout depuis que les roquettes tirées par le Hamas tombent sur la ville. Sous le soleil de février, une printanière brise méditerranéenne souffle sur cette ville côtière, à une soixantaine de kilomètres au sud de Tel-Aviv. Ambiance balnéaire. La ville compte 120 000 habitants et revendique avec fierté l’intégration de plusieurs dizaines de milliers d’immigrants - en provenance d’abord d’Afrique du Nord, puis de l’ex-URSS. Les barres d’immeubles rectangulaires, construits à la hâte pour accueillir les vagues de nouveaux habitants, en témoignent. Etablie sur le site d’une très vieille cité des Philistins, puis d’un bourg arabe nommé Migdal, Ashkélon est une ville réputée pour son atmosphère détendue et sa douceur de vivre avec ses espaces verts - vestiges de la «cité jardin» construite dans les années 50, et sa longue plage de sable blanc.

Depuis décembre dernier, pourtant, ce nom est devenu synonyme de «zone à risque» pour les Israéliens. Ce secteur, qui s’étend de Beer Sheva à Ashdod, désigne le rayon d’une quarantaine de kilomètres dans lequel se sont abattues plusieurs centaines de roquettes tirées depuis la bande de Gaza. Pendant la récente opération «plomb durci», Ashkélon a essuyé en moyenne une vingtaine de tirs par jour, qui ont fait un mort et une dizaine de blessés. Depuis la fin des hostilités, la ville a été touchée à plusieurs reprises par des tirs sp