Andry Rajoelina fait un pas de plus contre le président malgache Marc Ravalomanana. Ce mardi, le maire destitué de la capitale Antananarivo a désigné quatre «ministres». Des nominations qui s'inscrivent dans une logique de mise en place d'institutions de transition à Madagascar.
C'est sous la pluie et devant environ 5.000 personnes que le «premier ministre» de Rajoelina, Monja Roindefo, a proclamé les noms des quatre personnes en charge des «portefeuilles» de la Sécurité intérieure, de la Décentralisation et de l'aménagement du territoire, de l'Intérieur et des Finances et du Budget. «D'ici la fin de la semaine, j'aurai nommé tous les ministres», a-t-il même précisé, afin que son «gouvernement» se mette au travail dès lundi.
Les ministères tournaient au ralenti ce mardi
La foule s’est dispersée dans le calme à l’issue du rassemblement, au soulagement de nombreux Tananariviens qui craignaient que Roindefo n’appelle les manifestants à aller installer les nouveaux ministres dans les ministères, laissant présager un nouveau face-à-face entre partisans de Rajoelina et forces de l’ordre. De fait, plusieurs ministères tournaient au ralenti ce mardi matin et le personnel avait parfois reçu pour consigne de quitter les lieux à midi.
De son côté, Andry Rajoelina, surnommé «TGV» pour son caractère fonceur, a appelé la population à rester chez elle mercredi: «Demain, personne ne sortira de chez soi. Les trav