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Libération

La tentation d’une ligne dure face à une Amérique plus pragmatique

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La prochaine coalition ne bénéficiera plus du soutien inconditionnel de l’allié américain.
publié le 11 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 février 2009 à 6h51)

Le timing risque d’être explosif. Les Etats-Unis sortent de huit ans de politique étrangère fondée sur la chasse aux terroristes et aux multiples ennemis de l’Occident, une vision du monde où Israël semblait un pion décisif dans cette défense contre l’«Axe du mal». Cajolant cet allié, l’administration Bush ne protestait que mollement quand les Israéliens continuaient leur colonisation rampante de la Cisjordanie, se moquant ouvertement de la feuille de route et du processus de paix d’Annapolis.

A l'heure du changement à Washington, quand arrive un Barack Obama qui va, d'abord, tenter une nouvelle approche diplomatique face au danger iranien, plutôt que de se contenter de menaces de représailles militaires - «Si des pays comme l'Iran sont prêts à déserrer leur poing, nous leur tendrons la main», a dit d'emblée le président américain - Israël choisit, au contraire, la ligne dure.

Réserve indigène. Même si elle arrive en tête du scrutin, Tzipi Livni n'a que peu de chances de constituer une coalition autour de Kadima (centre). L'équipe Obama va sans doute se retrouver avec un gouvernement israélien dominé par la droite. Des politiciens unis dans leur volonté de ne rien lâcher pour la paix, pas un pouce de territoire. Ainsi, Benyamin Nétanyahou (Likoud, droite) a pris la peine, au cours des derniers jours de la campagne, de monter sur une colline au-dessus de l'aéroport Ben-Gourion, à la limite de l'éventuel futur Etat palestinien, pour expliquer qu'il ne f