L'Iran est donc «prêt» à un dialogue direct avec les Etats-Unis. C'est le plus radical de ses dirigeants, Mahmoud Ahmadinejad, qui l'a dit hier. Cela signifie que plus aucun des courants du régime iranien ne refuse la recherche négociée, donnant donnant, d'une normalisation avec Washington. Tout le paysage proche-oriental pourrait en être modifié. Pour peu qu'elle donne des garanties, formelles et vérifiables, sur l'abandon de ses ambitions nucléaires, la République islamique pourrait obtenir la levée des sanctions économiques qui l'excluent, depuis trente ans, des échanges internationaux. L'ancienne Perse pourrait alors s'atteler à la modernisation de ses immenses réserves de gaz et de pétrole, s'enrichir, profiter de son potentiel, redevenir cet allié stratégique des Etats-Unis qu'elle avait été du temps du chah et se voir reconnaître un statut de puissance régionale en contribuant à l'apaisement des crises irakienne, afghane et israélo-palestinienne.
Cela ne se fera pas en un jour. Cette négociation sera tout sauf facile tant les embûches sont nombreuses, mais cette seule perspective dit à quel point la crise mondiale et l’élection de Barack Obama redessinent le monde. Tout change partout à une telle vitesse qu’on n’arrive plus à le voir, et ce fut particulièrement vrai durant ces derniers jours.
Jeudi, ce même chef d'Etat, Nicolas Sarkozy, qui s'était fait élire en promettant une «rupture» libérale inspirée du modèle anglo-saxon lance, devant quinze milli