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Libération
EDITORIAL

Repli

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publié le 11 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 février 2009 à 17h29)

La paix est-elle encore possible entre Israéliens et Palestiniens ? Il serait légitime de voir dans le scrutin d’hier une étape importante sur la voie d’un retour à une feuille de route délaissée depuis des mois et à un processus de négociations que l’on aurait presque oublié. Pourtant, personne ne semble y croire, surtout pas les Israéliens. La campagne n’a quasiment pas existé, dominée par la guerre à Gaza et l’opération «Plomb durci». De l’Etat palestinien ou des colonies, il n’a pas même été question. Les candidats se sont tous repliés sur un dialogue sécuritaire, alimenté par la peur. Dans ces conditions, comment s’étonner de la poussée de l’ultranationaliste Lieberman, l’ex-videur de boîte de nuit moldave, dont le programme consiste en seul slogan : l’expulsion des Arabes israéliens, accusés de soutenir le Hamas et d’être les agents d’un soit disant «terrorisme intérieur» ? Il y a peu infréquentable, Lieberman se voit déjà dans le rôle de «faiseur de Premier ministre», une perspective qui fait frémir. Quel que soit le vainqueur du duel auquel se livre Benyamin Nétanyahou et Tzipi Livni, la paix restera le plus grand défi du prochain Premier ministre. Il ou elle devra décider de négocier une trêve digne de ce nom avec le Hamas, qui sort diminué militairement de vingt-deux jours de conflit, mais renforcé politiquement. Israël devra aussi renouer le dialogue avec l’Autorité palestinienne, interlocuteur indispensable sur le chemin d’une solution. Et tout cela aux côtés d’