Les célébrations de la révolution islamique sont toujours de bonnes occasions pour brûler des effigies du président américain dans les rues de Téhéran. Mais pas cette fois, en dépit de l'importance de l'événement : le 30e anniversaire de la chute du chah. Ainsi, les défilés ont été plutôt bon enfant, de «grands pique-niques», selon un observateur.
Mais il n'y a pas que la rue pour donner le pouls du régime islamique. Les discours des leaders du pays fournissent aussi une bonne indication. Que ce soit Ali Laridjani, le président du Parlement, Manouchehr Mottaki, le ministre des Affaires étrangères ou Mahmoud Ahmadinejad lui-même, tous ont rivalisé de déclarations plutôt aimables à l'encontre du nouveau chef de l'Etat américain. Alors que l'on pouvait s'attendre à un président iranien crachant feu et flammes sur l'Amérique à cette occasion, il a déclaré mardi que l'Iran était prêt à des discussions dans «l'égalité et le respect mutuel». Pour la première fois, il n'a pas posé de préconditions, telles que le retrait des troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan ou des excuses pour les «crimes» commis contre l'Iran. Il n'a pas non plus évoqué le programme nucléaire mis en œuvre par Téhéran, que les Etats-Unis et leurs alliés tentent de bloquer.
Consensus. Ces déclarations répondent aux propos tenus par Barack Obama pendant son discours d'inauguration. Hier, le chef de la diplomatie Mottaki est allé plus loin avec des propos c