Pour la première fois, hier, le Pakistan a admis que les attaques de Bombay, qui ont tué au moins 174 personnes (dont 9 des 10 assaillants) fin novembre, avaient été «en partie planifiées» sur son sol. Un commando avait lancé des attentats contre des hôtels de luxe, un hôpital, une gare, un café et des centres résidentiels de la capitale économique indienne.
«Les faits se sont produits en Inde et le complot a été en partie ourdi au Pakistan», a déclaré Rehman Malik, l'un des responsables du ministère de l'Intérieur. Après les attentats, le président et le Premier ministre pakistanais avaient assuré l'Inde de «toute leur coopération» dans l'enquête. Mais c'est la première fois que les plus hautes autorités d'Islamabad procèdent à un tel aveu. New Delhi a qualifié de «positive» l'attitude de son voisin, tout en l'appelant - une nouvelle fois - à démanteler «l'infrastructure du terrorisme».
Houston. Rehman Malik a également révélé hier qu'une plainte avait été déposée visant huit personnes, les «cerveaux et organisateurs» des attaques, dont «six ont été arrêtées» pour «complicité, complot et planification». Les deux dernières seraient en fuite. Parmi les suspects interpellés figure l'homme identifié comme étant le cerveau des attaques, Zaki ur-Rehman Lakhvi. L'arrestation de cet important commandant du groupe islamiste Lashkar-e-Taïba (LeT) avait été annoncée, début décembre, par les forces d