Le 26 janvier, les dirigeants des trois principaux partis de Bosnie-Herzégovine ont conclu un accord de principe esquissant notamment une nouvelle organisation territoriale du pays. La mise en œuvre de cet accord est cependant loin d’être garantie. Alors que Miroslav Lajcak - haut-représentant et représentant spécial de l’Union européenne depuis juillet 2007 - a quitté la Bosnie-Herzégovine pour devenir le nouveau ministre des Affaires étrangères de la Slovaquie, le moment est venu d’établir enfin des relations plus équitables et surtout plus efficaces entre Sarajevo et Bruxelles. D’où notre proposition d’envisager - afin de dépasser les limites inhérentes à tout interventionnisme - une nouvelle politique axée sur les notions de partenariat et de responsabilité partagée. Il y a péril en la demeure, et pas seulement en Bosnie-Herzégovine.
En effet, la crise économique qui ébranle actuellement l’ordre international exige la définition de nouvelles priorités. Les changements décisifs survenus récemment à Washington indiquent cependant qu’une autre politique est concevable. Ceci doit aussi être possible en Bosnie-Herzégovine. Alors que les Etats-Unis envisagent de nommer un envoyé spécial pour les Balkans, l’UE doit s’engager plus fermement dans la région afin d’en garantir la stabilité.
La situation en Bosnie-Herzégovine demeure difficile et le restera sans doute dans un avenir proche. Hormis le Kosovo, il n’existe aucun autre pays dans la région dont l’existence dépende autant d