Menu
Libération
Analyse

Jamais deux mandats sans trois pour Abdelaziz Bouteflika

Article réservé aux abonnés
Algérie . Le chef de l’Etat se représente après dix ans au pouvoir.
publié le 13 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 février 2009 à 6h51)

Après dix années à la tête de l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika n’entend pas céder sa place. Hier, le président algérien s’est déclaré candidat à l’élection du 9 avril. Une candidature attendue après la révision, à son initiative, de la Constitution, le 12 novembre, supprimant la limitation à deux des mandats présidentiels.

Pourquoi Abdelaziz Bouteflika s’accroche-t-il au pouvoir ?

Agé de 72 ans et dans un état de santé fragile qui n’est plus un secret pour personne, le président algérien aurait pu légitimement tirer sa révérence après deux mandats. Mais si des doutes existent sur sa capacité à assumer un troisième mandat dans son intégralité, certains observateurs avancent que celui qui se considère comme le fils spirituel du président Houari Boumediene, mort au cours de son mandat en 1978, pourrait rêver d’un destin identique. Quoi qu’il en soit, le clan présidentiel n’a pas encore trouvé le nom de celui qui pourrait lui succéder. L’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia ou le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, souvent pressentis, ne feraient pas l’unanimité.

Bouteflika a-t-il le soutien de l’armée ?

Ses relations avec l’armée ont toujours été complexes. Arrivé au pouvoir en 1999 grâce au soutien des militaires, comme tous ses prédécesseurs, il s’est ensuite appliqué durant son premier mandat à s’émanciper de cette tutelle. Bouteflika a réussi, progressivement, à écarter certains hauts cadres, comme Mohamed Lamari, l’ancien chef d’état-major ou Khaled Nezzar, l’anc