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Libération

Pakistan: la charia impose sa loi dans la vallée du Swat

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Le gouvernement local et un leader religieux proche des talibans ont signé un accord en ce sens ce lundi. Un accord qui doit permettre de prolonger le cessez-le-feu actuel.
Residents carry their belonging as they flee from an area in Pakistan's troubled Swat Valley February 2, 2009. Caught between the Pakistani military and their Taliban militant foes, thousands of civilians are fleeing from fighting in northwest Pakistan's Swat valley. REUTERS/Abdul Rehman (PAKISTAN) (REUTERS)
par (Source AFP)
publié le 16 février 2009 à 12h18
(mis à jour le 16 février 2009 à 12h19)

La charia sera la loi dans la vallée du Swat, dans le nord-ouest du Pakistan. C’est le résultat des négociations entre le gouvernement local et des leaders islamistes, en conflit depuis plusieurs mois. Ce dimanche, les talibans pakistanais de la zone avaient annoncé un cessez-le-feu unilatéral de dix jours… qui pouvait être prolongé en cas d’application de la loi islamique.

«Un accord a été signé entre le gouvernement de la province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP) et le maulana Soofi Mohammed», un leader religieux proche des talibans, a déclaré à la presse à Peshawar le ministre provincial de l'Information, Mian Iftikhar Hussain. «Toutes les lois contraires à la charia seront abolies et la justice sera appliquée en vertu de la charia.»

Cet accord est applicable au district de Malakand, dans lequel est située la vallée de Swat, autrefois le site touristique le plus prisé du Pakistan, avant de tomber aux mains des talibans pakistanais, que l’armée tente de repousser depuis l’été. La vallée de Swat est tombée sous le contrôle des talibans du maulana Fazlullah, le gendre de Soofi Mohammed, à l’automne 2007.

L’armée avait immédiatement lancé une vaste offensive qui avait pris fin avec la signature, déjà, d’un accord prévoyant l’application de la charia, et qui n’a jamais pu entrer en vigueur, les deux parties s’accusant rapidement de le violer. L’été dernier, l’armée avait lancé une seconde offensive, plus massive, mais ne parvenait pas à occuper durablement l