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Libération

Antananarivo en proie à de nouvelles violences

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Madagascar. Environ 10 000 personnes ont manifesté hier dans la capitale.
publié le 17 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 février 2009 à 6h51)

Après une brève accalmie, la tension est à nouveau très vive sur la Grande Ile. Hier, le centre-ville de la capitale Antananarivo a été le théâtre de heurts violents entre les partisans de l’opposant malgache et maire de «Tana», Andry Rajoelina - qui réclame la démission du président Marc Ravalomanana - et les forces de l’ordre. Des manifestants ont jeté des pierres sur les forces de sécurité, qui ont répliqué par des tirs de sommation en l’air pour disperser la foule, à proximité de la place du 13-Mai, haut lieu de la contestation malgache. Néanmoins le scénario sanglant du 7 février ne s’est pas reproduit : la garde présidentielle avait alors tiré sur la foule qui voulait prendre le contrôle des bureaux de la présidence, faisant 28 morts et près de 200 blessés. Hier soir, aucune victime n’était à déplorer.

«Encerclée». Les partisans de l'opposition, au nombre de 10 000 environ, avaient prévu, hier matin, d'accompagner jusqu'à leurs bureaux une délégation de «ministres» nommés par Andry Rajoelina, par défi envers un pouvoir qu'il veut ouvertement renverser. Mais l'opération a tourné court, et la délégation a quitté les lieux, laissant les manifestants en colère face aux forces de sécurité. Le maire de Tana, élu en décembre 2007, a demandé à la foule de rebrousser chemin. Cependant, les manifestants en ont décidé autrement. Rajoelina, surnommé «TGV» pour son côté fonceur, semble perdre le contrôle de la situation.

Erman, un manifestant, témoigne :