Le président vénézuélien Hugo Chávez a remporté dimanche, avec 54,36 % des suffrages, le référendum sur la révision constitutionnelle, qui lui permet de se représenter pour un troisième mandat en 2012. Jusqu’à présent, les élus, maires, députés ou président de la République ne pouvaient effectuer plus de deux mandats consécutifs. Ils sont désormais rééligibles autant de fois que les électeurs leur donneront la majorité.
Cette victoire conforte Hugo Rafael Chávez Frías au pouvoir. C'est un fait : il agace. Par ses discours fougueux et endiablés contre toute opposition interne, d'abord. Par ses positions tranchées contre «l'impérialisme» américain, son amitié avec le cubain Fidel Castro, qu'il considère comme son «père politique», ses visites au leader libyen Muammar al-Kadhafi, son rapprochement avec la Russie de Medvedev ou avec l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad, ensuite. Par sa volonté de se poser en líder d'une Amérique latine qui a viré à gauche depuis le début du siècle, enfin.
Au Venezuela, le président Hugo Chávez jouit toujours d’une incontestable popularité. Sa victoire au référendum de dimanche en est une nouvelle preuve. D’autant que son bilan politique était au cœur de la campagne. Or, l’extraordinaire boom pétrolier des dernières années - le Venezuela est producteur de pétrole - lui a permis de financer d’ambitieux programmes sociaux en faveur de l’éducation, de la santé, de l’alimentation, de la rénovation d’habitat ou de la création de coopératives