Moins d’un an après son large succès aux élections législatives d’avril, Silvio Berlusconi affronte en Sardaigne son premier véritable test politique depuis le début de la crise. Alors qu’il continue, malgré les difficultés économiques, de bénéficier de sondages positifs - plus de 50 % d’opinions favorables -, le chef du gouvernement s’est en effet personnellement lancé dans la bataille contre le président (Parti démocrate, PD) du conseil régional sortant, Renato Soru, en multipliant les meetings de soutien au candidat officiel, Ugo Cappellacci, et transformant le scrutin local en un défi national. Hier soir, les résultats étaient encore incertains. Selon un sondage réalisé durant le week-end, Renato Soru disposerait de 1,5 point d’avance sur son adversaire, mais sa coalition serait en revanche battue par la droite de 2,5 points.
A travers cette élection, Silvio Berlusconi a clairement cherché à démontrer qu’il demeure le patron dans la péninsule et dans sa propre majorité. Depuis quelques semaines, la Ligue du Nord multiplie les surenchères (en particulier sur la sécurité) et le président (Alliance nationale, AN) de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, ne manque pas une occasion de marquer sa différence. Et cela au moment où Forza Italia et AN s’emploient à mettre sur pied une nouvelle formation, le Parti du peuple de la liberté (PDL), imposée par Berlusconi.
«Césarisme». Parmi les post-fascistes, certains redoutent d'être absorbés par Forza Italia. En ré