Et voilà qu’à presque 60 ans Benyamin Nétanyahou revient au pouvoir. Il a été chargé vendredi par le président israélien, Shimon Pérès, de former le prochain gouvernement, dix ans après avoir quitté sans gloire le poste de Premier ministre. Nétanyahou et le Likoud (droite) n’étaient arrivés qu’en deuxième position aux législatives du 10 février, un siège derrière Tzipi Livni et le parti centriste Kadima. Mais 65 députés de droite, d’extrême droite et des partis religieux se sont ralliés à Nétanyahou, lui assurant une majorité. Il est sorti du bureau de Shimon Pérès pour appeler immédiatement Tzipi Livni et Ehud Barak (travailliste), afin qu’ils le rejoignent dans un gouvernement d’union nationale - ce qu’ils refusent pour l’instant. Il a six semaines pour négocier…
Jamais accepté. Le retour de Nétanyahou est inattendu. En 2007, on le pensait disparu de la scène politique israélienne, reconverti comme son rival travailliste, Ehud Barak, dans le business international. Ce personnage irritant n'a jamais été vraiment accepté par l'establishment politique de son pays. Est-ce parce qu'il n'est pas assez israélien, trop «américain» ? «Bibi», né à Tel-Aviv, a été élevé et a fait ses études aux Etats-Unis (au prestigieux Massachusetts Institute for Technology). Il a démarré sa carrière de diplomate à Washington, puis à New York, aux Nations unies.
Ou était-ce à cause de sa filiation d’extrême droite ? Il est le fils de Bension Nétanyahou, secrétaire du sulfureux idéologue