La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée vendredi à Pékin, dernière étape de sa tournée inaugurale. «Notre relation avec la Chine sera la relation bilatérale la plus importante dans le monde au XXIe siècle», avait affirmé haut et fort Hillary dans la revue Foreign Affairs pendant sa campagne électorale. C'est donc sans surprise que la nouvelle chef de la diplomatie américaine a choisi l'Asie - et non l'Europe - pour effectuer son premier périple d'une semaine. Celui-ci l'a d'abord conduit au Japon, puis en Indonésie et en Corée du Sud.
Liquidation. La crise financière est la première raison de ce voyage. «Hillary Clinton devrait demander à la Chine de s'engager à continuer d'acquérir des bons du Trésor américain», pense Bonnie Glaser, analyste du Conseil d'études stratégiques international de Washington. La Chine a acheté pour plus de mille milliards de dollars de dette américaine et se fait tirer l'oreille pour s'investir davantage dans le plan de relance américain - d'un montant de 787 milliards de dollars (625 milliards d'euros), entièrement emprunté au reste du monde. Le contexte est tendu, car les deux pays s'accusent mutuellement de protectionnisme. Le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, a reproché à Pékin de «manipuler sa devise» et a promis de prendre des mesures «agressives» pour y remédier. La Chine a répliqué en augmentant certains droits de douane et en dénonçant la clause protectionniste