La liste s’allonge. Difficile de le constater sans l’ironie que suscite le malheur des puissants mais à la longue liste des victimes de la crise, aux chômeurs et futurs chômeurs de tous les pays, aux Chinois jetés sur le pavé et aux petits épargnants qui ne savent plus comment protéger les économies d’une vie, aux drames, en un mot, de ceux d’en bas, s’ajoute, désormais, le désarroi des dirigeants politiques, chefs d’Etat et de gouvernement qui cherchent l’issue dans d’extraordinaires tête-à-queue.
Il y a une exception à cette règle. Porté au pouvoir par la tempête financière, Barack Obama a la chance de ne pas avoir à se déjuger mais prenons, par exemple, Nicolas Sarkozy. Excellent dans l’affaire géorgienne, à son meilleur à la présidence européenne, si plein d’énergie qu’on le croirait dopé alors que le pouvoir est sa seule drogue, le voilà dans une telle impasse qu’il se sentirait presque condamné à l’échec, moins de deux ans après son élection.
«Je joue mon mandat», aurait-il dit à ses proches et, de fait, tout le menace, tout conspire à lui nuire car il a beau brûler tout ce qu'il avait adoré et adorer tout ce qu'il avait brûlé, se draper dans la social-démocratie après avoir voulu convertir la France au modèle anglo-saxon, tenter d'imposer aux actionnaires de partager leurs dividendes avec les salariés, baisser les impôts des plus pauvres après avoir plafonné ceux des plus riches, il a beau dire blanc après avoir dit noir, rien n'y fait.
Le peuple de gauche ne pe