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Présidentielle : Bouteflika et le désert

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Algérie . Aucun opposant sérieux face au chef de l’Etat sortant.
publié le 25 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 25 février 2009 à 6h52)

Onze participants, mais un seul véritable candidat : l’inusable chef de l’Etat sortant, Abdelaziz Bouteflika, devrait, en toute logique, rempiler pour un troisième mandat à l’issue de la présidentielle algérienne, dont le premier tour est prévu le 9 avril. Les autorités, qui espéraient légitimer ce scrutin sans enjeu par des candidatures de poids, en ont été pour leurs frais : à la clôture du dépôt des dossiers, lundi à minuit, ils n’étaient que onze à vouloir participer.

Outre Bouteflika, 71 ans et une santé incertaine, la liste ne compte que les représentants de petites formations sans poids politique réel dans le pays. Ainsi, Louisa Hanoun, qui a longtemps été l’une des critiques les plus virulentes du régime mais qui s’y est aujourd’hui ralliée, a présenté sa candidature au nom du Parti des travailleurs, une formation trotskiste. Deux islamistes, Omar Bouacha, président du mouvement El-Infitah, et Mohamed Djahid Younsi, d’El-Islah, entendent participer au scrutin, ainsi que Belaïd Mohand Oussaid, dit Mohamed Saïd, lui aussi islamiste mais dont le Parti Liberté et Justice n’est pas reconnu par les autorités. La liste compte aussi deux indépendants et trois nationalistes. Le Conseil constitutionnel doit désormais étudier les dossiers puis valider.

Hier, depuis le Qatar, où il vit en exil, Abassi Madani, l'ex-dirigeant du Front islamique du salut (FIS), a appelé les Algériens à «boycotter la prochaine élection présidentielle». «Les élections sont devenues, en Alg